
AGP
Mandiana, 08 oct. (AGP) — Trois jours après la reprise des classes, les missions de supervision sillonnent les écoles de Mandiana pour évaluer le démarrage effectif des cours. Leur mission est claire : constater, comprendre, et agir face aux réalités du terrain. Et le constat est sans appel — plusieurs salles de classe sont restées sans enseignants.Un déficit de 324 enseignants a été relevé, touchant principalement le primaire. Le Directeur préfectoral de l’Éducation, Mory Condé, alias « La Valeur », a expliqué la situation avec précision :> « L’année dernière, nous avions 665 enseignants communautaires. Après les réformes, 321 ont été retenus par le gouvernement. C’est un effort notable, mais les 324 non retenus ont laissé les classes vides. »Ce vide se traduit par des groupes pédagogiques sans encadrement et, parfois, par des écoles totalement dépourvues d’enseignants titulaires. Pour faire face, des campagnes de sensibilisation communautaire sont en cours. L’objectif : encourager les parents et les autorités locales à soutenir, même temporairement, les enseignants communautaires afin de garantir la continuité de l’apprentissage.Dans la commune urbaine, un autre phénomène attire l’attention : la multiplication d’écoles privées, parfois installées dans des bâtiments non conformes aux normes de construction. Cependant, plusieurs établissements se distinguent positivement par leur respect des standards, tels que les groupes scolaires Hawa-Samba Diakité, Karamo-Djémori Diakité, Arouna Diallo, Kancou-Sori Camara et Abdoulaye-Sao Diakité. Ces structures participent activement à l’amélioration du Taux Brut de Scolarisation (TBS) dans la préfecture.Entre manque d’enseignants et initiatives locales, Mandiana vit une rentrée contrastée, où la détermination des communautés se dresse face aux défis d’un système éducatif en reconstruction.