
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Dans son rapport 2025 sur les statistiques sanitaires mondiales, l’agence révèle un constat sans appel : la pandémie de COVID-19 a profondément ébranlé les progrès de santé accomplis depuis vingt ans. En deux ans seulement, l’espérance de vie mondiale a chuté de 1,8 an – la plus forte baisse enregistrée depuis des décennies.Ce recul brutal a effacé une décennie d’avancées, aggravé par la montée de l’anxiété, de la dépression et des maladies chroniques. « Derrière chaque donnée se cache une personne », rappelle le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. Des vies écourtées, des mères disparues en couches, des enfants morts avant cinq ans : autant de drames que la science aurait pu prévenir.Le rapport souligne que les progrès vers une couverture sanitaire universelle restent inégaux. Moins de la moitié de la population mondiale accède encore à des soins essentiels sans difficultés financières. Dans de nombreux pays, la mortalité maternelle et infantile recule trop lentement pour atteindre les objectifs de 2030. L’OMS prévient : sans inflexion rapide, le monde pourrait compter 700 000 décès maternels et 8 millions d’enfants morts supplémentaires d’ici la fin de la décennie.La pandémie a aussi révélé des failles profondes : des systèmes de santé fragiles, des pénuries de personnels qualifiés, et des financements instables. Les maladies non transmissibles, comme le diabète et les affections cardiaques, progressent, tandis que le paludisme et la résistance aux antimicrobiens refont surface. Le déficit mondial en professionnels de santé pourrait atteindre 11 millions d’ici 2030, majoritairement en Afrique et au Moyen-Orient.Face à ces chiffres, l’OMS appelle à une action coordonnée, fondée sur des données fiables et des engagements durables. Car si le monde faiblit, certains pays montrent qu’une politique courageuse peut renverser la tendance. Là où l’investissement dans la santé publique est constant, les résultats se voient. Le message est clair : la santé n’attend plus.
Le monde perd 1,8 an de vie : l’OMS dresse un bilan alarmant de la santé mondiale

Landaya