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Climat et santé : 250 000 vies en jeu chaque année

Les changements climatiques transforment la santé publique en une crise planétaire. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), entre 2030 et 2050, ces bouleversements pourraient entraîner environ 250 000 décès supplémentaires par an, dus à la malnutrition, au paludisme, à la diarrhée et au stress thermique . Le rapport 2024 de The Lancet Countdown alerte sur des menaces sanitaires sans précédent liées à la lenteur de l’action climatique .Le monde est confronté à une accélération des phénomènes climatiques extrêmes : vagues de chaleur, inondations, incendies, tempêtes. La région européenne, par exemple, a enregistré en 2024 l’année la plus chaude depuis le début des relevés, avec des records de température dans les régions centrale, orientale et sud-est . Ces événements ont des répercussions directes sur la santé publique, notamment par l’augmentation des maladies liées à la chaleur, des infections transmises par l’eau et des troubles respiratoires dus à la pollution de l’air. L’exposition à des niveaux élevés de pollution atmosphérique est responsable de maladies cardiorespiratoires et de cancers. Environ 4,2 millions de décès prématurés par an sont attribués à la pollution de l’air . Le changement climatique perturbe les systèmes d’approvisionnement en eau, augmentant le risque de maladies hydriques telles que la diarrhée, qui reste une des principales causes de mortalité infantile dans le monde.

La modification des écosystèmes favorise l’émergence de maladies infectieuses transmises par les animaux, comme le paludisme et la dengue, affectant particulièrement les populations vulnérables.Des études publiées dans le Journal of Global Health soulignent que les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées sont particulièrement exposés aux risques sanitaires liés au climat. Par exemple, chaque augmentation de 1°C de la température minimale quotidienne au-delà de 23,9°C accroît le risque de mortalité infantile de 22,4 % .Les pays à faible revenu, notamment en Afrique subsaharienne, sont les plus vulnérables en raison de systèmes de santé fragiles et d’une exposition accrue aux catastrophes naturelles. Les coûts directs pour la santé sont estimés entre 2 et 4 milliards de dollars par an d’ici 2030 .La crise climatique est indissociable de la crise sanitaire. Il est impératif de repenser les politiques publiques pour intégrer la santé dans les stratégies climatiques. La question demeure : comment les nations vont-elles concilier développement économique et protection de la santé publique face à l’urgence climatique ?

Par Landaya News, la confiance au service de l’information.

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